Vibrations urbaines

Transparence du décor, bière et teintes ambrées éclairent l’instant Chapelet d’émotions partagées, le fil ténu des souvenirs se déroule, lumineux.

Les souvenirs stroboscopiques se télescopent dans ce kaléidoscope Cinéma circulaire où passent en boucle mes voyages en aéronef, transports d’enfance.

La musique est lumière et dessine la scène, Les corps frémissent. La musique est une onde elle façonne la vie, Les corps s’animent.

Il émerge de l’image fantôme d’époque Les naseaux grands ouverts les oreilles bien dressées Dans la perspective fuyante des avenues Et des jours colorés.

Maupassant nous invite à jeter quelques vers sur un carnet le temps d’un café Les chaises vibrent les tables tressautent l’aiguille des minutes s’absente sous le Gros-Horloge Les siècles prêts…

La passion incline les bustes élonge les visages Rosies, les chairs fragiles exultent l’instant Pendant que divine, la lumière oblique Darde ses lances, éclats de vitraux qui soumettent nos cœurs.

Humains cultivés alignés comme des perles dans ce coquillage vivant Résonance absolue, le tympan minéral vibre au chant des marées Un fermoir azur resserre le collier mouvant de têtes colorées…